28 février 2008

Envie d'été














J'ai d'ailleurs retrouvé de petits écrits tristes d'été (vive les tiroirs poussiéreux!) :


Iode

Oisive et soignée, elle paresse et se pavane.
Nimbée de blanc, déraisonnée, elle dort à n'en plus rêver.
Mondaine sans cour dans la langueur d'un matin blanc
Elle joue à s'éventer pour les yeux d'or des chats errants.

Une moue, une délicatesse
Elle flâne car rien ne presse.
Parmi les lavandes et les oliviers
Elle chante un peu, danse nus pieds

Un soupir, une tendresse,
Elle fâne doucement, l'été la laisse.
Les pierres sont chaudes les cigales rient
Elle se balance, attend la nuit.

Lasse abandonnée, elle se pâme et baille aux brumes ;
Dans les draps frais, sa solitude la larme un peu, sans amertume.
Cheveux d'étoile, tête oublieuse, lèvres salées et doigts sablés,
Elle dort de vagues et d'air iodé.


(aout 06)

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