30 janvier 2007

oÔo

Est-il possible un désir sans objet ?
simple élancement, douleur nue et vraie.
un désir en négatif, en creux, né seulement d'un vide dont on ne sait ce qui pourrait le remplir... l'absence porteuse non pas de souffrance (cette plaie ouverte en moi) mais d'élan - un appel d'air sans air, un trou noir sans lumière à éteindre.
un appel tout court mais sans mot ni direction.
Soudainement alors, une envie sans rien autour ?
un moi sans toi
un cri sans oreilles
un Ô sans Roi


Est-il possible une course effrénée autour de cette sphère, ou bien est-ce simplement la soif qui ignore l'existence de l'eau ...?






gnagnagna
bois un peu ça ira mieux sous les jupons

21 janvier 2007

16 janvier 2007

Souffle

Jeff, chez qui j'ai improbablement passé plusieurs heures, nous a joué du saxophone et m'a parlé de l'amour des gens, celui de ses parents surtout, immense, et du désir d'enfant, du désir de survivre à tout ça. Jeff a joué du saxo et il a ri, alors qu'il est triste. Deux bouteilles c'est bien trop, surtout là et surtout du champagne. La preuve elle dort et nous on pleure nos efforts morts.

08 janvier 2007

04 janvier 2007

L'émousse

Rien ne dure on s'émousse on s'épouse et se laisse.
Dissolu par ablations, on s'absorbe en ablutions. Des concrétions nouvelles s'amarrent à d'autres catalyseurs. On ne dure pas, on se translate on s'émousse et se lasse.

Petite fille je t'ai oubliée en même temps que j'ai laissé mes poupées se déchirer. Les promesses les cœurs bruyants les poèmes pleins d' "infiniments", les rires forcés sont enterrés avec les ruines des dents de lait.
On s'émousse on le sait mais on crie : à jamais ! ma main comme un granit ciselé, je t'aimerai te porterai, reste tu verra, ensembles moi sans cesse rien qu'à toi.
mais tout s'épuise on fabule - la pierre est un savon et moi que bulles.

02 janvier 2007

Nout


Nout est la voûte céleste personnifiée.
Son rire est le tonnerre, ses larmes la pluie.
Nout est la fille de Shou, l'air, qui la sépare pendant le jour de son frère jumeau et amant Geb, la terre, dont les éclats de rire sont des séismes.
Cette déesse représentée nue, est courbée au dessus de la terre, la tête vers l'Ouest où le Soleil disparaît le soir dans sa bouche pour voyager la nuit dans son corps et au matin réapparaître à l'Est entre ses jambes. Les étoiles aussi traversent son corps pendant le jour, et sont parfois dessinées sur son corps.
C'est pourquoi on désigne Nout comme une « truie qui dévore ses gorets », et on la représente parfois en truie alaitant.